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Le cubisme inaugure une ère de renouveau radical en art : les innovations se répandent rapidement, les styles évoluent, interfèrent entre eux. Venues de Russie, d’Espagne ou des Etats-Unis, des personnalités se rencontrent, des mouvements s’influencent réciproquement. Paris est plus que jamais le lieu de rendez-vous des artistes. Le cubisme a subverti les règles de la composition et de la perspective, sur lesquelles la peinture se fondait depuis quatre siècles, pour imposer une nouvelle approche formelle et conceptuelle.

A partir du XIXème siècle, la peinture devient autonome, elle n’est plus liée au sujet. Cette rupture se fait avec l’Olympia de Manet.

 

Il y a ensuite la leçon de Cézanne : le maître d’Aix propose en effet de rendre l’espace par des solides, de réduire les objets à des figures géométriques simples et de placer simultanément et sur le même plan des éléments proches et lointains. La richesse du coloris doit selon lui être sacrifiée au profit du traitement des volumes. C’est la création, en 1907, des Demoiselles d’Avignon de Picasso (1881-1973) qui marque la rupture brutale d’avec les principes de la représentation traditionnelle, désormais affranchie des lois de la perspective à point de fuite unique et central. La figuration s’ouvre désormais au rendu simultané de différents angles de vue et à l’interpénétration purement conceptuelle de solides anguleux et de plans nettement délimités, au sein d’un espace scénique qui supprime tout effet d’illusionnisme et toute suggestion d’atmosphère. La peinture cubiste ajoute une dimension temporelle au cadre spatial, présentant le même objet sous plusieurs faces.

 

L’histoire reconnait trois étapes dans l’aventure cubiste :

 

  1. La phase cézanienne (1907-1909) : unité de la toile ; construction d’un espace propre à la toile, on retire les détails superflu, on simplifie les formes

  2. La phase analytique (1909-1912) : pulvérisation de l’objet ; prolifération des lignes et des plans ; éclatement des volumes ; harmonie des couleurs

  3. La phase synthétique (1912-1914) : essentialisation du motif avant le déclin du mouvement

 

La rétrospective de Cézanne au Salon d’Automne de 1907 a été décisive pour Braque et Picasso, découvrant chez leur aîné un rigoureux traitement géométrique de la nature dont ils adoptent aussitôt l’effet.

 

 

Georges Braque, Le Portugais, huile sur toile, 1911-1912, Bâle

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Picasso, Réservoir, huile sur toile, 1909

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tons froids et chauds qui se mêlent pour former une tridimension. La peinture représente le monde grâce à l’appareil géométrique, aux lignes de force.

 

Picasso, Trois femmes, huile sur toile, 1908

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Picasso, Les Demoiselles d’Avignon, huile sur toile, 1907, New York, Museum of Modern Art

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quatre figures féminines dans un souci cézannien. Tons chauds et froids pour représenter le volume. Format carré qui renseigne sur le contenu du tableau => il serait vain de construire son discours d’analyse (format carré n’est pas le format paysage). Le personnage à gauche est le plus expressif. Picasso s’inspire de l’art africain. Il remet en cause les critères esthétiques de l’époque.

 

Braque, Violon et cruche, 1910

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le violon et la cruche se voient de moins en moins mais ils sont représentés sous tous les points de vue et angles inimaginable. Réduction de la palette chromatique

 

Picasso, Portrait de Daniel-Henry Kahnweiler, huile sur toile, 1910

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Portrait qui n’est pas dans le rapport du mimésis

 

Picasso, Nature morte à la chaise cannée, 1912, Paris, Musée Picasso

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Eléments de la réalité introduit dans le tableau. On va être au plus près du réel.

Comment faire pour représenter une réalité concrète ? la matière est expressive (corde, papier) => 3éme phase

 

Les artistes du cubisme sont des artistes isolés, il n’y a pas de marché de l’art. Le cubisme n’est pas une peinture abstraite car elle ne travaille que la réalité objective ; art concret, on est dans la matière. On parle de motifs dans l’art cubique et non de sujet.

Le Cubisme et Picasso

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